Faire société par l’éducation populaire, politique et radicale
Une éducation populaire politique et radicale : une lutte contre toutes les formes d’oppressions et de domination (de classe, de race, de sexe)
Notre intervention est une approche intégrale qui nous permet d’avoir une ambition, une visée, une vision politique radicale : une société juste, coopérative, communautaire où les institutions seraient organisées et gérées par le peuple dans toute sa diversité (toutes les femmes, tous les hommes et tous les enfants). Pour nous, faire société, ce n’est pas partir des besoins, c’est partir des désirs, de la souveraineté sur le travail : un travail joie, un travail désiré, un travail vivant qui propose une délibération collective sur ce qui est produit. Faire société : c’est aussi l’éducation du « faire commun », c’est l’émancipation par le travail. Pour nous, les biens et les services premiers doivent être gratuits : école, transports, santé, alimentation, logement, arts… Il doit exister une consommation collective gratuite. Pour nous, la vie est activité et cette activité est profitable à la collectivité. Les gens font et cela vaut, cela a une valeur en soi. Notre visée se situe dans le champ des politiques de l’émancipation. C’est une marche de l’humanité vers son émancipation collective. Cette émancipation est celle des anonymes, des sans « noms », celle des masses tenues pour insignifiantes par l’État. Cette visée, cette idée est en travail, ici et elle porte l’espoir de créer de nouveaux possibles. C’est l’idée communiste : pas le communisme de parti, pas le communisme d’État mais le communisme en travail (celui du « faire commun ») dans les espaces ordinaires de la société.
L’éducation populaire est un processus de transformation inachevée du monde qui permet de penser et comprendre le monde, de peser sur les choses d’argumenter sans utiliser le mensonge, de participer aux discussions, d’inventer ses formes d’expression de permettre la transformation sociale, d’influencer les décisions, d’interpeller le pouvoir public, de faire naître les conflits, de reconnaître les contradictions, de ne pas isoler les personnes et d’associer toutes les personnes, d’aborder toutes les questions, de donner accès à l’espace public, de coopérer pour construire le monde, de croire et d’espérer.