Le centre social la Maison Pour de Lillers est une structure de proximité qui développe et met en œuvre un projet social de territoire en se plaçant dans le mouvement de l’éducation populaire relevant d’une puissance d’agir vectrice d’émancipation citoyenne et politique (Maurel, 2010). Le centre social a été agréé pour la première fois en 2009.
Il s’agit de reconnaître la dignité et la liberté de toute personne en considérant les hommes et les femmes comme solidaires et capables de vivre ensemble dans une société plus juste, plus ouverte au débat et au partage du pouvoir. C’est fondamentalement le sens que nous défendons au quotidien, au plus proche des habitants, de nos réalités locales et de nos ressources territoriales.
Notre action se réfère notamment aux trois valeurs fondatrices de la charte fédérale de 2000 : la dignité humaine, la solidarité et la démocratie. Il s’agit de reconnaître la dignité et la liberté de toute personne en considérant les hommes et les femmes comme solidaires et capables de vivre ensemble dans une société plus juste, plus ouverte au débat et au partage du pouvoir. C’est fondamentalement le sens que nous, administrateurs, bénévoles et salariés du centre social la Maison Pour Tous de Lillers défendons au quotidien, au plus proche des habitants, de nos réalités locales et de nos ressources territoriales.
Le projet social 2023-2026 : une démarche de « recherche / action », une démarche de co-construction… au cœur des relations humaines et du travail associé.
Le renouvellement d’un projet social est un temps important qui marque et rythme la vie de la structure. Cette démarche s’est inscrite dans nos manières de faire et d’agir : la proximité, les relations, la présence, la co-construction… En effet, nous avons envisagé cette démarche comme une coproduction, une co-construction de sens avec les habitants du territoire. Les personnes, et les groupes sont considérés comme des sujets capables d’élucidation et d’élaboration de sens. Qui mieux que les habitants peuvent et doivent penser le sens de l’action et du projet social de leur territoire pour les quatre années à venir ? Cette démarche de renouvellement s’est inscrite dans des espaces relationnels, de réflexions et de débats, de pensées critiques sur « nous-mêmes », sur l’environnement, etc. afin de revenir sur hier (l’histoire depuis 2009, nous y reviendrons, les histoires, le projet social 2019-2022), sur aujourd’hui et se projeter sur l’avenir… 2023-2026 !
Une démarche qui s’articule avec celle de l’Espace de Vie Sociale « L’Oasis 2 Vies »
L’Oasis 2 Vies est né de la force et de l’engagement de collectifs d’habitants, de bénévoles et de salariés « chemin faisant » parce que le centre social a permis l’initiative, l’émancipation, la réflexion et l’action. En 2020, l’Oasis 2 Vies est agréé par la CAF du Pas de Calais et renouvelé en 2021. En 2022, la démarche de renouvellement est engagée pour quatre ans 2023-2026. La temporalité est donc la même que celle du centre social ce qui nous permet à la fois de nous appuyer sur un diagnostic de territoire commun et de construire de manière cohérente les complémentarités, les articulations, les différences et d’affirmer l’identité des deux structures.
| Axes | Définitions |
| Solidarités | ⦁ La solidarité c’est le lien qui unit les individus et qui participe à la cohésion sociale. ⦁ C’est éprouver la solidarité entre les membres d’une même « communauté centre social ». ⦁ C’est être relié autour de finalités et d’un sens commun. ⦁ C’est l’entraide et l’altérité, la reconnaissance de l’autre dans ses singularités et ses différences. ⦁ C’est lutter contre la société individualiste. ⦁ C’est lutter contre toutes les formes d’isolement. ⦁ C’est faire preuve d’humanité partagée. |
| Relations & présence | ⦁ Entrer en relation, c’est s’inscrire dans une posture relationnelle et d’accompagnement centrée sur la personne et les collectifs. ⦁ C’est accepter le « non savoir » professionnel. ⦁ C’est être convaincu que l’intelligence collective naît des échanges, de l’écoute et du dialogue. ⦁ C’est favoriser les interactions et créer des liens d’attachements renforçant les sécurités (affectives par exemple). ⦁ Être présent c’est être disponible pour l’autre dans la proximité et la régularité. |
| Transmission & éducation | ⦁ Transmettre c’est donner « de soi » à un autre sujet, c’est communiquer en proximité, c’est partager. ⦁ C’est s’inscrire dans une clinique de l’historicité (De Gaulejac) là où l’on peut comprendre les liens et les contradictions du passé, les constructions du présent et les perspectives d’avenir. ⦁ Transmettre c’est apprendre ensemble. ⦁ L’éducation c’est la formation et le développement de l’être humain. ⦁ C’est s’interroger sur ses propres représentations et interroger les conditions de l’accompagnement et de l’émancipation. ⦁ C’est se référer à l’éducation populaire comme une puissance d’agir d’émancipation citoyenne et politique. ⦁ C’est permettre la puissance d’agir individuelle, collective et démocratique. ⦁ C’est réveiller et éveiller les contradictions en les mettant en mots et en rapports de sens. |
| Coopérations & climat | ⦁ Coopérer c’est participer à « une œuvre » commune. ⦁ C’est respecter les diversités et la dialectique individuel / collectif. ⦁ C’est considérer chacun comme cocréateur des connaissances dans une relation d’égal à égal (Freire). ⦁ C’est s’inscrire de manière permanente dans une démarche de coconstruction. ⦁ Coopérer c’est favoriser « un climat », permettre et accompagner l’émulation fraternelle plutôt que la compétition qui exclut, qui oppose et qui clive. ⦁ Favoriser un climat c’est mettre en place un milieu sécure, capacitant, favorisant la coopération. |
| Reconnaissances & considérations | ⦁ La reconnaissance affective c’est la solidité des liens qui confèrent à l’individu une confiance en lui sans laquelle il ne peut participer avec assurance à la vie publique (Honneth). ⦁ C’est le rapport émotionnel et le sentiment affectif avec d’autres personnes qui permettent d’apprendre à se comprendre comme sujet autonome. ⦁ II s’agit de l’expérience d’amour ouvrant l’individu à une sécurité émotionnelle lui permettant de manifester ses besoins, ses sentiments, ses désirs. ⦁ C’est un besoin vital d’amour qui apporte confiance et liberté. ⦁ La reconnaissance juridique amène le respect de soi et le respect de l’autre à travers une considération de droits (Honneth). ⦁ La reconnaissance sociale apporte une estime de soi et des autres, une considération des qualifications, de l’agir et du faire (Honneth). ⦁ La considération, c’est avoir de l’estime, de l’égard et du respect envers autrui. Être considéré c’est être reconnu. ⦁ C’est « l’amour authentique » fondé sur la découverte de l’autre et la découverte de soi. |
| Créations & expressions | ⦁ Il s’agit de considérer l’agir comme un agir créatif et d’envisager les pratiques de créations comme une possibilité d’émancipation, d’expression et de communication. ⦁ La création, c’est la beauté de la cohérence d’un ensemble, un sentiment d’harmonie. ⦁ Les créations sont des moments forts, des choses qui prennent place et sens qui permettent un sentiment d’exaltation et d’émotions. ⦁ L’expression est une manière de communiquer à autrui par la parole, le geste, l’émotion (etc.) et par la diversité des formes et des langages d’expression. ⦁ L’expression c’est l’expérience du corps et sa rencontre avec le monde dans toutes les processus et formes d’apprentissage formels, informels, biographiques, expérientiels, sociaux, cognitifs, etc. (Delory Momberger) ⦁ S’intéresser à l’expression, c’est analyser les phénomènes sociaux et la façon dont ils sont vécus par les individus. C’est considérer la subjectivité, les émotions, les affects, les sentiments comme l’expression des nœuds socio-psychiques là où le social et le psychique sont irréductiblement reliés (Badache et De Gaulejac). |